Expliquer les règles d’un jeu de société est tout un art ! Dans cet article de conseils et astuces jeux de société, on vous aide à expliquer vos jeux de société !
Si lire les règles en avance est une évidence, il existe quelques autres détails auquel il faut faire attention lorsque l'on explique les règles d'un jeu.
Que ce soit l'ensemble de vos joueurs, votre capacité à maintenir l'attention et à offrir une présentation rapide, nous vous présentons ici les principales astuces à garder en tête pour bien expliquer les règles d'un nouveau jeu.
Maîtrisez le jeu que vous allez expliquer
Même si l’on peut rapidement apprendre ensemble la règle d’un jeu d’ambiance, il est toujours plus efficace de connaître votre jeu au préalable.
Si à la lecture des règles des points vous paraissent obscurs, il peut être intéressant de regarder des vidéos. On en trouve de quelques minutes qui explicitent les règles principales et permettent d'en comprendre les applications. La plupart de nos pages jeux de société vous proposent une vidéo d'explication des règles !
Autre technique efficace : simuler une première partie avant de sortir le jeu avec d’autres joueurs. Sachez qu’il est tout à fait possible de ne faire qu’un ou deux tours de jeu pour bien comprendre celui-ci. L’idéal est d’avoir un aperçu de toutes les possibilités offertes par le jeu et de bien saisir les règles dans leur ensemble.
Lire la règle, en amont de la partie, mais aussi préparer le jeu (la mise en place) sont des prérequis minimaux, surtout si vous comptez vous lancer dans un jeu complexe avec beaucoup de matériel.
Il est très agréable pour les joueurs de pouvoir directement s’installer autour du plateau de jeu. De votre côté, vous pourrez alors vous concentrer uniquement sur votre explication des règles, puis enchaîner sur la partie dans la foulée.
Adaptez votre explication à votre public
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut vous poser une question supplémentaire : avec qui allez-vous jouer ? Avez-vous affaire à des joueurs débutants, des gamers chevronnés, des joueurs occasionnels ?
En prenant en compte cette donnée, vous pouvez adapter votre discours. Certains mots et champs lexicaux sont plus faciles à utiliser avec des habitués, et à l'inverse à éviter avec des nouveaux joueurs.
Des concepts comme "deckbuilding" "placement d'ouvriers" ou "stop ou encore" sont parlant pour les habitués, mais nécessitent d'être explicités entièrement face à des nouveaux joueurs, à l'aide de mots simples et clairs. Exemple : "Vous allez ajouter des cartes à votre paquet, le deck, afin de l'améliorer".
Face à des joueurs débutants, faites attention à éviter les jugements de valeur sur le jeu comme “c’est facile” ou "vous allez vite comprendre". Rien de pire que de ne rien comprendre à une règle qualifiée de simple ! Vous obtiendrez des effets contreproductifs : les joueurs s’empêcheront de poser des questions et seront mal à l’aise (personne n’aime avoir l’impression d'être bête).
Évitez les explications trop longues
Le temps d’attention chez l’être humain baisse rapidement. On considère qu’au-delà de 10 minutes d’explication, la concentration chute de manière vertigineuse, et il faut la relancer via une activité plus interactive.
C’est en prenant en compte cette donnée que les formateurs professionnels construisent leurs interventions. Tout comme eux, vous devez faire concis et précis ! Il est aussi possible de segmenter votre explication, en y intégrant des exemples de phases de jeux, ou encore en introduisant des éléments de storytelling à votre discours !
Dans tous les cas, présentez et manipulez le matériel pour maintenir le plus longtemps possible l’attention des joueurs.
Utilisez le thème comme support à votre explication
Pour introduire un jeu, rien de tel que l’enrobage, l’univers du jeu, son histoire ! Le thème est un ancrage fort qui permet d’impliquer votre auditoire dans le jeu. Il permet de relier les mécaniques entre elles et de rendre cohérents les objectifs de la partie. Les joueurs retiennent mieux un jeu qui a du sens dans ce qu’il raconte.
Dans villainous par exemple, les joueurs incarnent des méchants des films Disney dans une compétition acharnée pour dominer le monde ! Pour parvenir à leurs fins, les vilains jettent des sorts et lancent leurs sbires au combat via des cartes spéciales. Si nous avions introduit le jeu uniquement par ses mécaniques, votre intérêt aurait été bien moins piqué que sous cet angle, n’est-ce pas ?
Parfois léger ou non-existant, le thème peut être aménagé selon vos talents d’orateur. Des faveurs de la Princesse dans Lover Letter à la place des points de victoire en passant par la frénésie du carnaval de Fiesta de Los Muertos, laissez parler votre créativité !
Le QQCCC : les essentiels à présenter avant tout
Sous ce vilain acronyme se cache 5 questions que les joueurs se posent toujours lorsqu’ils vont participer à un nouveau jeu :
- Quel est son type ? (coopération / compétition / en équipes)
- Quelle est sa mécanique principale ?
- Comment gagner ? (conditions de victoire)
- Comment y parvenir ? (stratégie globale)
- Comment la partie se termine ?
Commencez par répondre à ces questions avant de plonger dans les détails du jeu.
Précisez la nature du jeu : coopératif, en équipe ou les uns contre les autres. Même s’ils sont parfois explicitement compétitifs ou coopératifs, certains jeux sont plutôt flous de ce point de vue.
Puis indiquez la mécanique principale du jeu, quitte à l’expliciter brièvement pour les joueurs débutants. Le besoin des joueurs est principalement de connaitre les éléments principaux avec lesquels ils vont jouer : dés, cartes, pions … mais aussi l’affiliation du jeu à une catégorie : deckbuilding, placement d’ouvriers, ambiance …
Exemple : “C’est un jeu compétitif de deckbuilding, on va créer et modifier notre propre paquet de cartes !”.
Vient ensuite le plus important : comment gagner la partie, comment parvenir à votre but et comment se termine la partie. Ces éléments vont retenir l’attention de votre audience. Vous allez même les répéter en fin d’explication pour rafraichir la mémoire des joueurs. Ne rentrez pas encore dans les détails (le comment jouer).
Exemple : “Pour gagner, vous devez observer plus de dragons que les adversaires en posant de manière harmonieuse vos tuiles paysage. La partie se termine une fois la pioche de tuiles épuisée.”
Organisez votre présentation du général au particulier
Pour être le plus efficace possible, il vaut mieux partir du général pour aller vers le singulier. Schématiquement, on va dérouler ainsi : manches → tours → actions → détails.
Exemple : “Le jeu se déroule en 4 manches. À chaque tour, les joueurs jouent les uns après les autres et peuvent réaliser 1 seule action parmi 5. Les actions sont…”
Montrez les éléments du jeu au fur et à mesure que vous expliquez. Si vous parlez de certaines cartes, pointez-les, idem pour des zones du plateau de jeu. Les joueurs ont besoin de voir pour comprendre !
Des éléments de jeu ont des symboles importants ? Il faut que tout le monde les comprenne avant que la partie démarre. Si une aide de jeu les récapitule, basez-vous sur celle-ci et distribuez-la aux joueurs. Les aides de jeu vous permettent d’économiser du temps d’explication, profitez en !
Tout au long de l’explication, faites des pauses et demandez aux joueurs s’ils ont des questions et si tout est clair. Observez bien les participants et répétez les éléments principaux au besoin.
Certaines règles du jeu intègrent des exceptions, des règles particulières. Pour ne pas perdre vos joueurs, le mieux est encore d’expliquer les principales, et de lancer la partie en prévenant que certaines situations peuvent apparaitre au cours de celle-ci.
Et pendant la partie ?
Ne croyez pas que votre tâche s’arrête une fois les explications terminées ! Tout au long du jeu, vous devrez épauler les autres joueurs dans leur découverte. Notamment sur les questions techniques et les petits détails que vous aurez sciemment mis de côté lors de votre présentation. Vous pouvez aussi en profiter pour donner des conseils stratégiques si vous connaissez bien le jeu !
Pour en savoir plus :